Vous avez votre propre moto d’enduro et vous souhaitez vous lancer dans la compétition. Et même si, on le sait tous, il faut bien un dernier, vous préféreriez que ce ne soit pas vous. Pour faire un classement dont vous pouvez être fier, il n’y a pas de secret : il faut préparer sa course enduro. Première étape de la préparation : lire ce qui suit. Nous avons rassemblé dans cet article toutes les choses à savoir pour participer à une compétition enduro sans se planter.
Participer à sa première course d’enduro : le vocabulaire à connaître
Pour participer à votre première course d’enduro, il faudra que vous soyez affilié à la Fédération Française de Moto (la FFM).
Trois choix de licences s’offrent à vous :
- une licence à la journée pour participer à une seule épreuve de compétition ;
- une licence nationale compétition pour participer à toutes les courses d’enduro ;
- une licence entrainement pour pouvoir s’entraîner sur les terrains privés homologués.
La préparation de votre moto pour les championnats d’enduro
Équipement et préparation du pilote et de la moto
Lorsque vous participez à une course d’enduro, vous devez vous munir d’un tapis environnemental. Ce tapis doit être étanche. Il sert à recueillir les différents fluides (essence, huiles, graisse) qui pourraient s’échapper de votre moto. Vous devez aussi vous munir d’un cadenas SRA pour attacher votre moto au parc fermé.
La moto doit avoir les équipements de sécurité suivants si vous ne voulez pas vous faire recaler au contrôle technique d’avant course :
- béquille ;
- cache pignon;
- guide-chaîne ;
- coupe contact ;
- mousse de guidon ;
- leviers complets.
Lorsque vous vous présentez au contrôle technique, votre moto doit avoir obligatoirement les poignées fermées.
Vous pouvez concourir avec la marque de pneus de votre choix, mais ils doivent comporter la mention F.I.M. Ils sont donc homologués par la fédération internationale de motocyclisme. Qu’est-ce que ça change ? La hauteur de crampons est limitée à 13 mm, contrairement aux pneus cross qui vont jusqu’à 16 mm.
Le choix de la catégorie
Le choix de la catégorie va déterminer la couleur du fond de plaque et votre numéro. Si c’est votre premier enduro, aucun espoir de récupérer le numéro 1. Ne soyez pas déçu, vous partirez sans pression !
Pour une compétition à la journée, vos fonds de plaque seront verts (ou noirs selon les cas). Bien souvent, le premier enduro auquel on participe est un enduro de Ligue. Une ligue c’est une région. Pour nous, le championnat d’enduro de Normandie comporte en moyenne 4 à 5 courses organisées par les clubs des villes suivantes :
- Gacé ;
- Thiberville ;
- Brionne ;
- Bellou en Houlme ;
- Pierrefitte en Cinglais ;
- Vasteville ;
- Sourdeval.
Lorsque vous vous inscrivez à l’une de ces courses, la cylindrée de votre moto va déterminer votre catégorie :
- Enduro 1 (E1) : 125 2 temps et 250 4 temps ;
- Enduro 2 (E2) : plus de 125 2 temps et — de 450 4 temps ;
- Enduro 3 (E3) : plus de 250 2 temps et + de 450 4 temps.
Au sein de votre catégorie, vous pourrez choisir votre niveau de compétition :
- Ligue 1, les meilleurs pilotes du coin ;
- Ligue 2, les amateurs bien éclairés qui iront tâter de la ligue 1 ou qui aiment se challenger à un bon niveau ;
- Ligue 3, tous ceux qui veulent juste participer à la course et prendre du plaisir avec d’autres pilotes sur un parcours balisé et sécurisé !
Vous roulerez d’office en ligue 3 si vous n’avez pas de palmarès. Les ligues 1 et 2 étant réservées aux pilotes ayant des licences compétitions qui participent au championnat.
Votre âge va aussi déterminer une sous-catégorie dans laquelle vous concourrez. Si cet article vous intéresse, vous êtes très certainement en catégorie vétéran (+de 35 ans) ou super vétéran (+ de 45 ans).
Un dernier conseil : rangez-vous quand ça pousse derrière, les pilotes de ligue 1 sont en train de vous mettre un tour.
Le déroulement de la course : l’avant course
Les vérifications techniques et administratives
N’oubliez pas d’apporter vos papiers et ceux de la moto. Votre permis, l’assurance et la carte grise de la moto ainsi que votre licence vous seront demandés Pensez au certificat médical si vous optez pour une licence à la journée.
Assurez-vous d’avoir la carte grise et l’assurance à votre nom, parfois ça peut faire tiquer les contrôleurs. Les plaques garages (WW) sont proscrites.
Le parc fermé
L’accès au parc fermé se fait une fois les vérifications administratives terminées. Pensez à conserver la Carte grise avec vous. Les contrôleurs vérifient une dernière fois la concordance du numéro de plaque d’immatriculation avec celui de la carte ainsi que les numéros de cadre. La plaque doit avoir la taille de la bavette arrière. Le marquage au crayon blanc n’est pas accepté.
À l’occasion de l’entrée au parc fermé de la course d’enduro de votre choix, on vérifiera également l’éclairage. Attention, la veilleuse du phare ne suffit pas parfois ! Certains vont même jusqu’à contrôler le fonctionnement des feux-stops alors que pendant des années une ampoule à l’avant et une autre à l’arrière ont suffi. Bon courage à ceux qui roulent en cross avec kit d’homologation sur lesquelles bien souvent l’éclairage est minimaliste !
Il faut savoir qu’en Belgique, avant chaque course ou grosse rando, les organisateurs contrôlent le klaxon de la moto
Un dernier point, c’est le passage tant redouté des amoureux de la chicane libérée, le contrôle sonomètre. Le niveau sonore est fixé officiellement 112 dB à une distance de 2 m. Pour ma part, en course je suis toujours passé en échappement d’origine à 106 dB sans problème. Rassurez-vous, votre silencieux Akra d’origine s’il n’est pas déchicané sort à peine plus de bruit. Vous passerez le test du sonomètre haut la main !
Le déroulement de la course : Top départ !
Vous partez toutes les minutes ou deux minutes, par groupe de deux ou trois pilotes et dans l’ordre des numéros. Les numéros sont attribués de manière aléatoire lorsque vous ne participez pas à la totalité du championnat. Votre numéro reste le même si vous faites un championnat complet et varie en fonction de vos classements sur les précédents championnats. Si vous avez fait 15e l’an passé, vous avez donc une chance de récupérer ce numéro.
Les spéciales
Vous rencontrerez au moins deux spéciales chronométrées par tour. C’est ce qu’on appelle communément les « banderolées » des grandes boucles dans des champs en dévers, dans lesquelles il faut aller le plus vite possible pour gagner des places dans la course. On peut croiser parfois des spéciales dites :
- Extrême (obstacles naturels ou ajoutés avec des franchissements souvent impressionnants ;
- Cross, qui peuvent emprunter un terrain de cross ou bien sur lesquelles on a créé des buttes qui ressemblent à des sauts de motocross ;
- En ligne, qui emprunte des chemins en « single » (endroit où 2 motos ne passent pas de front) dont l’arrivée est à un autre endroit que le départ.
La liaison et le pointage aux contrôles horaires
Il vous faudra ici respecter les temps impartis et pointer à l’heure aux contrôles horaires (CH). Comment sait-on à quelle heure pointer ? La veille ou le matin vous recevrez votre heure de départ. Vous retrouverez ces informations également sur les documents officiels de course. Vous connaîtrez alors le temps imparti pour se rendre du CH 1 au CH 2 et ainsi de suite…
Exemple : Si vous partez à 8h24 et que vous avez 2 h 40 pour arriver au CH1, vous devrez donc pointer dans la minute, c’est-à-dire entre 11H04 00 seconde et 11H04 59 secondes.
Il est impossible de rattraper en spéciale le temps perdu en liaison. Les spéciales sont bien trop courtes. Les bouchons en liaison sur les points techniques peuvent vous faire perdre du temps, bien souvent la direction de la course suspend ce temps pour que vous pointiez à l’heure. L’heure de pointage est à recalculer en fonction du retard potentiel. Le pointage en avance est aussi pénalisant que celui en retard.
Si vous entendez parler de scratch : c’est le meilleur temps établi par un pilote, toutes catégories confondues dans une spéciale. Avec un peu de chance, ce ne sera pas vous. 😉
Les ravitaillements
Les ravitaillements sont toujours compliqués en enduro. Ils sont parfois situés loin du parc fermé. Cela vous oblige à avoir quelqu’un pour vous aider à transporter l’essence et éventuellement venir vous chercher en cas d’abandon.
L’assistance c’est indispensable pour ne pas être perdu lors de sa première course d’enduro. Chez Enduro Normandie, nous proposons des solutions d’accompagnement sur compétition pour tous les niveaux de pilotes :
- entrainement du pilote ;
- préparation de votre moto pour la course ;
- transport de votre véhicule enduro ;
- assistance pendant la course.
Faire appel à nous, c’est le meilleur moyen de bien débuter une longue et fructueuse carrière de pilote enduro.