Vous avez toujours rêvé de débuter la moto tout terrain ? Pour vous lancer dans l’enduro, il vous faudra faire le bon choix de moto, trouver un équipement adapté et savoir où rouler. Pas si facile quand on n’a pas d’expérience. Avant de participer à vos premières sorties, voici 3 tips qui vous mettront sur les rails de l’enduro.
Conseil n°1 – Le choix de la moto : La meilleure enduro pour débuter
Choisir sa cylindrée et le type de motorisation
Quand on commence, qu’on vienne de la route ou qu’on ait tout juste obtenu son permis, on ne veut qu’une chose. Faut que ça WATT ! Ce n’est pas parce que sur autoroute on s’ennuie avec un 400 Bandit ou que le bicylindre rincé de votre grand-oncle ne vous procure plus de sensation qu’il faut à tout prix se diriger vers les 400 cm3 ou 450 cm3. Ce sont des motos qui ont beaucoup de couple. Certes, ça tracte sur tous les régimes, même un rapport au-dessus. Mais ça tire sur les bras, et quand on tombe, c’est lourd à relever.
Le plus important n’est toutefois pas l’écart de poids sur les fiches techniques des motos. C’est la question des masses suspendues qui va être primordiale. La différence se joue entre moteur 4 temps et moteur 2 temps. Le haut moteur du 4 temps est bien plus lourd que celui du 2 temps, et il est placé plus haut dans la moto. C’est pour ça que les 2 temps sont réputés plus légers, alors que sur la balance l’écart de poids entre un 300 2 temps et un 250 4 temps est très faible.
Pour moi, la cylindrée la plus facile à conduire est un 250 2 temps. Il ne faut pas avoir peur du 2 temps même si vous n’en avez jamais conduit. La prise en main est très rapide. Ce sont des motos très fines, faciles à piloter, faciles à relever. Les 250 ont juste le couple nécessaire pour débuter, et la puissance à haut régime reste maîtrisable. Ces motos demandent moins d’entretien que les 4 temps et la mécanique moteur est plus accessible.Je dois avouer que c’est ma cylindrée favorite pour la compétition.
La meilleure marque de moto d’enduro
Vous rencontrerez des personnes qui ne jurent que par les Japonaises comme Honda et Yamaha avec leurs cadres périmétriques en aluminium. Vous pourrez retrouver la même technologie chez TM (une marque italienne motorisée par Rotax), avec des moteurs hyper puissants.
Si vous aimez la puissance à un bas prix, foncez sur
- une Sherco : made in France avec un gros plus : le démarreur électrique intégré au moteur) ;
- une Beta, LA marque aux prix attractifs ;
- ou une GasGas avant rachat par le groupe KTM.
Toutes les motos produites après 2014, quel que soit le constructeur, proposent des prestations équivalentes. Il y aura toujours un anti-KTM qui vous dira que ça ne vaut rien si l’on ne met pas 2000 € d’équipement ou un autre qui a déjà eu une mauvaise expérience avec telle ou telle marque. L’important c’est de trouver la moto qui vous plait pour débuter. Si elle ne convient pas, vous la revendrez !
Notre choix pour les motos que nous louons aux débutants lors de nos sessions depuis 2018 s’est porté sur des Husqvarna 250 TPI. Voici leurs principaux avantages :
- faible consommation grâce à l’injection ;
- graissage séparé ;
- faible entretien moteur (une vidange de boite toutes les 15 heures est suffisante) ;
- démarreur électrique intégré à l’intérieur du moteur et qui ne donne pas l’impression d’être une verrue sur l’allumage ;
- disponibilité des pièces de rechange grâce aux nombreux revendeurs du groupe KTM.
Les vérifications avant l’achat de votre première moto enduro
Votre choix pour une première moto d’enduro sera conditionné par votre budget. Bien que vous n’ayez pas besoin du modèle dernier cri tout équipé KTM ou Husqvarna pour prendre du plaisir, ne négligez pas votre investissement ! La bonne affaire peut vite passer plus de temps au garage qu’en roulage.
Si vous décidez de jeter votre dévolu sur une moto d’occasion pour commencer (ce que font la majorité des débutants en enduro), pensez à contrôler rigoureusement l’état mécanique général de la machine.
Les points mécaniques à surveiller lors de l’achat d’une moto d’enduro sont :
- les consommables (plaquettes de frein avant et arrière, épaisseur des disques, état du kit chaine, pneus) ;
- les jeux aux roulements (roues avant et arrière, colonne de direction, amortisseur, bras oscillant ;
- le démarrage (à chaud comme à froid, au kick ou au démarreur électrique) ;
- le moteur (bruit anormal, odeur prononcée, fuite légère) ;
- l’état général des plastiques.
Bien souvent en enduro, les vendeurs changent les consommables et montent un kit plastique complet neuf pour aider à la vente. Attention cependant à ceux qui vous diront « y’a juste ça à faire, tout le reste est nickel ». S’il n’y avait que ça, pourquoi ça n’a pas été fait ? Vous pouvez retrouver la liste des points à contrôler avant d’acheter une moto enduro d’occasion ici.
Conseil n°2 – Choisir son équipement complet de protection en enduro
L’équipement de protection d’enduro est indispensable à la pratique du tout terrain. C’est lui qui garantit la sécurité du motard. Les contraintes quant à l’achat de l’équipement de sécurité sont plus nombreuses qu’en motocross. Pensez à vérifier les tailles avant d’acheter. Si bien souvent, il est préférable de choisir des bottes d’une pointure supérieure, les protections proches du corps doivent être ajustées. Par exemple, le casque doit tenir les joues sans les comprimer. Tandis que les maillots doivent être lâches pour laisser passer les pare pierres.
L’équipement d’enduro réglementaire pour la pratique loisirs
Les enduristes sont soumis aux mêmes réglementations que les motards sur route. En effet, le Code de la route (ainsi que le Code rural) s’applique dans les chemins. En enduro, il faut donc porter un casque et des gants homologués présentant la norme CE, de moins de 5 ans, comme le rappelle l’article R431-1 du Code de la route.
L’équipement obligatoire pour la pratique en compétition
Lorsque vous vous inscrirez à vos premières compétitions, ou à vos premiers stages de pilotage, vous devrez passer les contrôles administratifs et techniques. Ces deux contrôles permettent de contrôler la machine, mais pas seulement. Les organisateurs s’assurent ainsi que vous êtes bien titulaire d’une moto d’enduro à votre nom, homologuée et assurée qui respecte certains critères techniques. Mais ils contrôlent aussi que vous êtes bien titulaire du permis de conduire, de votre licence FFM ou UFOLEP et que vos équipements de protection de pilote sont homologués. Vous devrez ainsi vous présenter avec votre casque, votre protection dorsale ou pare-pierre homologuée par la fédération pour un contrôle strict.
Retrouvez la liste des gilets de protections autorisés par la FFM ici.
Sur un simple contrôle visuel, en plus du contrôle des casques, gants et gilets, votre formateur en stage ou bien les juges de course ne vous laisseront pas entrer sur le terrain s’il vous manque un de ces éléments :
- bottes hautes d’au moins 30 centimètres ;
- maillot à manche longue ;
- pantalon ou combinaison ;
- casque et masque à visière démontable.
Les équipements non obligatoires, mais fortement recommandés
« Ah bon ?! Les genouillères c’est indispensable ? » Combien de fois ai-je entendu cette phrase au départ de nos départs de rando ? Elles ne vous sauveront pas d’une rupture des ligaments croisés, contrairement aux orthèses (le top du top) qui limitent les mouvements latéraux, mais elles vous protégeront des jets de pierres, des branches qui remontent sous les roues, ou des chocs en cas de chute.
On ne peut que vous recommander de porter également une protection cervicale, dite neck brace, ou tout autre tour de cou qui limitera les mouvements de la tête en cas de fort impact.
Les gilets Airbag tout terrain font leur apparition depuis quelques mois. Ils sont désormais obligatoires pour participer au rallye Dakar. Ces protections sont encore en développement pour l’usage enduro et restent assez chers mais sont très efficaces, comme me l’ont confié certains pilotes que j’ai pu croiser qui ont participé à la course reine des rallyes.
Conseil n°3 – Le budget à consacrer pour commencer l’enduro
Le budget pour l’équipement du pilote
Le budget en enduro ne s’arrête pas à l’achat de la moto. Nous venons de le voir, l’équipement complet de protection des pilotes va demander un budget conséquent. Si vous achetez l’ensemble des équipements en neuf, sur des équipements de moyenne gamme, la facture va vite monter à 1000 €.
Quel budget consacrer à sa première moto enduro
Pour commencer, comme je le disais en début d’article, votre choix va sûrement se tourner vers une moto d’occasion. Le budget que vous y consacrerez est très important et va conditionner vos prochains weekends soit à mécaniquer à l’atelier, soit à rouler avec les potes !
En effet, même si vous avez bien vérifié tous les points lors de l’achat, on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Pour limiter ces désagréments, d’expérience je dirais qu’au-dessus de 4500 € on commence à trouver des machines récentes (environ 5 ans) et en bon état (sans frais affichés à prévoir). Entre 3000 € et 4000 €, vous savez que vous aurez sûrement quelque chose à prévoir (distribution, jeu aux soupapes, piston, consommables).
On ne trouve quasiment plus de motos d’enduro neuves en dessous de 10 000 €. Le prix affiché est souvent juste en dessous de cette barre symbolique à 5 chiffres. Mais si vous ajoutez quelques pièces anodisées, des équipements racing, une ligne d’échappement ou tout ce qui pourrait vous faire plaisir, la facture peut vite monter. Tournez-vous vers une moto neuve si vous n’avez pas de limites de budget et que vous souhaitez rouler sans vous soucier de l’entretien.
Les consommables, l’usure et l’entretien de la moto enduro
L’entretien d’une moto d’enduro doit se faire régulièrement. Il faut souvent changer les consommables. C’est un réel budget. Les entretiens se calculent plus en heure qu’en kilomètres. Une moto d’enduro roule en moyenne à 30 km/h. Pour vous donner une idée de la fréquence des entretiens, les constructeurs préconisent le gros entretien moteur (changement du piston et des segments, voire distribution et jeux aux soupapes pour les 4 temps) à 100 heures, c’est-à-dire l’équivalent de 3000 kilomètres parcourus. Même si la distance peut vous sembler énorme, ça peut vite arriver. Une rando représente une centaine de kilomètres par jour. Un kit chaine et des pneus tiendront environ 1000 kilomètres. L’usure de vos plaquettes, des disques, des roulements dépendra de la nature du terrain sur lequel vous roulez (boue, flaques, sable, poussière).
Enfin, vous devrez être rigoureux sur vos vidanges, toutes les 15 heures en moyenne soit 450 kilomètres, donc 3 ou 4 sorties. Si vous faites tout faire en atelier, le budget peut vite exploser. Même en maîtrisant les coûts et en faisant soi-même l’entretien, les huiles et les pièces de rechange ont un coût !
Vous avez très envie de vous mettre à l’enduro, mais les contraintes et le budget vous laissent perplexe ? Venez randonner chez nous ! Location de moto, prêt d’équipement de sécurité complet, encadrement par un guide diplômé. Tout y est !
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